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Je dois la communication du premier de ces exemples aux soins dont m’honore mon célèbre ami M. le docteur Serres. Ce crâne, pl. II, fig. 1 et 2, se distingue par un caractère observé déjà sur un autre sujet, par une épaisseur et une dureté si grandes, que, pour l’entamer et le diviser, il fallut recourir à une scie. On a douté de cette observation rapportée par Vanhorne, et cependant il n’est rien de plus exact.

Le second de ces crânes, pl. II, fig. 3 et 4, fait partie de la riche collection de l’École de Médecine. Par la manière dont il est déprimé, écrasé et prolongé sur les flancs, il rappelle le crâne d’une loutre.

Mais la troisième monstruosité, pl. I, fig. 1, 2 et 3, est l’exemple sur lequel j’insisterai plus particulièrement dans ce Mémoire. M. le docteur Lallemand l’a décrite et figurée dans sa thèse inaugurale que nous avons citée plus haut. J’ai vu cette monstruosité dans le cabinet de l’École de Médecine, où elle était rapprochée de quatre pareilles anencéphalies. Libre, grâces à la bienveillance des savans professeurs de cette École, et aux généreux encouragemens qu’ils ont accordés à mes recherches, de faire un choix parmi ces préparations, je me suis fixé sur celle de M. Lallemand, dont le crâne me paraît avoir les plus grands rapports avec celui de la dissertation de Sandifort, intitulée Anatome