Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/491

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 457 )

nications suivantes touchant sa grossesse. Joséphine est une femme de moyenne taille, d’une complexion faible, maigre, à teint clair et à cheveux châtains foncés. Elle devint mère, en août 1821, pour la première fois. Entrée à l’Hôtel-Dieu, et afin d’y obtenir plus de considération, elle s’y donna pour femme mariée, et s’y fit inscrire sous les noms inexacts de Marie-Louise Tilman : admise le 25 août, elle occupa, jusqu’au 17 septembre, le lit no 6 de la salle Sainte-Monique.

J’ai retrouvé cette femme rue de la Savonnerie, no 10, à Paris, n’ayant pour logement qu’une soupente pratiquée dans le comble d’un grenier. Enceinte, elle n’avait que ce gîte, où, après avoir monté cinq étages, elle arrivait, c’est-à-dire à un sixième, par escalade et en gravissant le long d’une échelle placée presque droite. De quelles douleurs mon désir de savoir ne m’a-t-il pas alors rendu confident ?

Mes informations furent prises tant auprès de Joséphine que de Tilman : je les ai tous deux rencontrés dans les deux visites que je leur ai faites. Il m’a paru nécessaire d’aller, un mois après, vérifier l’exactitude des faits qui m’avaient été communiqués lors de ma première information.

Joséphine avait d’abord été une cuisinière dans l’aisance ; mais ses liaisons avec Tilman lui firent perdre sa place et successivement tous ses autres