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observées. On pense bien que ce n’est point un travail complet que je pouvais donner. À toute entreprise de comparaisons il faut de premières bases, et il n’est encore venu à l’esprit de personne de décrire les monstres systématiquement, comme ont fait les zoologistes à l’égard des animaux réguliers. Pour commencer ce travail, je me contenterai des crânes que j’ai sous les yeux. Ces matériaux me paraissent devoir suffire pour le moment : car, outre leurs propres caractères que l’observation y peut facilement apercevoir, ce que ces crânes présentent de capacités et de formes à l’intérieur donne une idée très-approximée du cerveau ; et c’est, comme on l’a vu plus haut dans le paragraphe du système cérébro-spinal, c’est, dis-je, l’organe le premier et le plus essentiellement atteint par les causes perturbatrices.

Je nomme les quatre espèces de podencéphale, podencephalus eburneus, podencephalus longiceps, podencephalus illustratus et podencephalus biproralis. Je les range ici dans l’ordre chronologique de leur déformation, c’est-à-dire relativement aux époques où je crois que chaque espèce a éprouvé les premiers symptômes de sa lésion organique. L’eburneus en aura été, si je ne me trompe, plus tôt affecté, et le biproralis plus tard.