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Celle-ci, beaucoup plus compliquée que les autres, est dans un état de très-grand développe-

    à ce que des matériaux de même origine sont soumis à un même ordre de transformation.

    Une portion du derme ayant acquis un développement extraordinaire, est ce dont les deux organes comparés se composent. Ce qui favorise ce développement ultra-normal est une circonstance des différentes constitutions introduites par la succession des âges. Une cavité, très-grande pendant la vie utérine, où était renfermé un organe d’une activité qui cesse tout à coup, devient plus tard d’une petitesse extrême. Elle ne peut alors contenir le derme qui la tapissait : si celui-ci est rejeté en dehors, il y croît alors sans contrainte. Ainsi peu importe le point affecté : toute partie des tégumens est susceptible des mêmes influences et de la même anomalie ; ce qui explique comment une semblable organisation caractérise les abords des autres organes des sens, et d’où vient que les cartilages du nez, ceux même des paupières, présentent également de nouvelles conditions de structure. Et en effet il est tout simple que là où la même cause agit, où le système tégumentaire se développe sans contrainte, nous ayons une répétition des mêmes formes. C’est donc parce que de telles circonstances et facilités ont eu lieu dans le voisinage des organes sexuels chez les mâles des poissons cartilagineux, comme à l’entrée de l’organe auditif chez les mammifères, principalement chez les lièvres, que le derme s’est de même étalé et développé au point d’y produire plusieurs parties se correspondant exactement par leur nombre, leur situation respective et leur structure, nonobstant la différence des animaux comme espèces, et des points affectés comme localités.