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gine, dans une relation obligée avec les autres rivières du même confluent. Toutes celles d’un même bassin cèdent à une nécessité inhérente à leur propre nature lorsqu’elles tombent dans le même point d’arrivage, soit qu’en effet elles gagnent la mer avant de s’être rencontrées et confondues, soit qu’elles ne parviennent à la mer qu’après avoir opéré leur jonction. Mais, quoi qu’il arrive à cet égard, il est certain qu’il n’est rien changé par là à la distribution primitive des eaux, aux conditions prescrites successivement à leur cours par la disposition des terrains supérieurs.

Sans doute que, si au début des observations anatomiques on eût trouvé les trois appareils de décharge se terminant chacun par une embouchure particulière, cette distinction eût mieux servi la faiblesse de notre intelligence que leur confusion apparente dans les oiseaux : et cette combinaison, je ne l’imagine pas ; la taupe femelle en fournit un exemple[1]. La faiblesse de notre intelligence s’en fût en effet mieux accommodée ; car, avec les trois voies distinctes, la voie stercorale, la voie urinaire et la voie génitale, il n’y eût eu aucune difficulté,

  1. J’ai fait figurer, pl. VII, fig. 15, les trois pertuis de la taupe femelle : a est l’orifice de la voie stercorale, b l’entrée du vagin, et c le méat urinaire. Je dois la communication de ce fait intéressant à M. Fr. Cuvier.