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à considérer la bile sous un seul point de vue, formant dans la question actuelle un sujet de première importance. Les sucs biliaires et pancréatiques, parvenus dans les voies intestinales, y deviennent une cause d’excitation ; ils en irritent les parois, et y promurent une précieuse et utile inflammation en y devenant l’occasion et le centre d’une congestion sanguine. Le sang, appelé par-là dans les membranes muqueuses, les abandonne bientôt en grande partie pour se répandre sur les surfaces intestinales, transformé, ou, comme on le dit, sécrété en mucus.

2o Sur le sang qui se rend au cœur. Par ce don que lui fait sa mère, le fœtus est seulement dispensé d’introduire en dedans de lui des substances empruntées au monde extérieur, des matières alimentaires d’une nature, relativement à lui, trop grossière. Ces substances, qui dans l’adulte sont d’abord des alimens bruts pour les voies digestives, deviennent, à la suite d’éliminations et de diverses autres élaborations, pour les voies circulatoires, des alimens plus divisés, liquéfiés, un vrai sirop alimentaire, une portion du sang. Ce n’est donc, en dernière analyse, qu’un aliment plus quintessencié. La différence du fœtus à l’adulte, eu égard à leur mode de nutrition, réside donc moins dans le degré de leur organisation que dans celui des mutations possibles de leurs substances alimen-