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Cependant quelle substance aura été là susceptible de chylification ? Mais, d’abord, quelle y avons-nous trouvée ? Nous l’avons dit plus haut, du mucus et des matières excrémentitielles. Remarquons que c’est ce qu’on trouve également chez le fœtus à l’état normal. Qu’avait donc alors donné d’extraordinaire la monstruosité ? Nous l’avons dit aussi plus haut, seulement une quantité beaucoup plus grande de ces substances, et surtout une quantité de mucus, telle que les voies digestives en ont été trouvées remplies, et ces voies elles-mêmes agrandies.

Menons cette discussion pas à pas. Que conclure de cette anomalie ? 1o À l’égard du mucus, qu’il était là un amas trop considérable de cette substance pour avoir été absorbé ; ce qui sans doute peut se traduire par ces mots, pour avoir été soustrait et assimilé ; 2o et à l’égard des matières excrémentitielles, qu’elles n’étaient qu’un résidu, un résultat de transformation, le produit enfin d’une vraie digestion.

Ainsi, sans y tendre de dessein prémédité, nous rentrons dans des considérations que l’on avait tenues dans le vague, parce que la théorie n’en avouait pas les conséquences toutes naturelles ; dans la considération de résultats qu’on s’était comme dissimulés, en les tenant presque cachés sous le masque d’un mot étranger, sous le nom de