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Rappelons la forme des viscères renfermés. L’ellipsoïde, qui à droite se compose du poumon et du rein, est là étendu en largeur et aplati : les côtes du même flanc, qui sont plus comprimées et même pliées sur un point, recouvrent ces viscères avec une forme à l’avenant de la leur : évidemment c’est le côté sur lequel le placenta avait réagi. Mais à gauche, où celui-ci n’avait nulle contrainte à faire supporter, nous apercevons l’ellipsoïde formé par l’autre poumon et par l’autre rein sous le relief d’un corps ovoïde, et nous voyons aussi que ce qui recouvre ces viscères fait de même la ronde-bosse ; tels sont les cerceaux ou arcs osseux du même côté, et les dépendances du demi-sternum contigu à ces longs osselets.

Il n’est sans doute que ce moyen de concevoir les dépressions ou les rondeurs de ces ellipsoïdes, puisqu’on ne saurait raisonnablement les attribuer aux conditions essentielles d’existence des viscères eux-mêmes. Les organes pairs, soumis à un même mode d’évolution, tendent, comme on le sait, à paraître sous la même forme : mais chez l’hypérencéphale, c’est le rein et le poumon qui, reproduits à gauche différemment qu’à droite, apparaissent, l’un à l’égard de l’autre, sous des formes correspondantes et comme concertées.


J’ai donné une bien longue description de la