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DISCOURS

M. Magendie arrange une phrase (Journal de Physiologie, t. 2, pag. 127), et il croit renverser ma doctrine sur l’analogie des organes.

Eh, quoi ! quand il vous arrive de rencontrer réunis plusieurs animaux d’une même classe, comme un cheval, un chat, un chien, etc., si vous ne pouvez les considérer sans vous défendre du sentiment de l’analogie de leurs parties ; si chaque organe des sens, ceux de la locomotion, tous autres enfin, existent chez tous ces animaux, se voient chez tous formés de même, agissant de même ; s’il n’est pas d’objet distinct qui ne réponde chez l’un comme chez l’autre à l’appel que vous en voudriez faire ; et si, cédant à une sorte d’instinct, à une inspiration qui ne puise point ses motifs dans la science, vous n’échappez pas à la nécessité d’appeler du même nom tant de parties correspondantes, vous hésiteriez à croire à une même identité des parties intérieures ? Vous hésiteriez, quand il vous faut reconnaître que celles-ci ne sont cependant que les racines de celles-là ; que les unes se continuent dans les autres, et que c’est par les mêmes ressorts qu’agissent en dedans toutes ces parties si manifestement semblables en dehors ?