Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/147

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 113 )

suivant qu’ils sont formés par un seul ou par plusieurs fœtus ; et pareillement, mais en trois sections, les monstres par défaut, suivant que ceux-ci sont considérés relativement ou à la proportion et au volume de leurs parties, ou à la situation respective de celles-ci, ou dans ce qui en constitue positivement l’essence[1].

Dans ce travail, qui nous expose le dernier état de la science, nous ne pouvons cependant, à proprement parler, apercevoir la substance d’une véritable classification : on n’y trouve aucun énoncé d’organisation spéciale, aucune délimitation des différences qui réalisent la distinction de chaque animal. Ce ne sont effectivement que des vues à priori, que des abstractions, que des titres de chapitre, pour des cadres où puissent entrer et s’enchaîner beaucoup de considérations isolées. Les auteurs l’avouent eux-mêmes : ce n’est point là une classification, disent-ils, page 236, puisqu’elle n’est pas fondée sur la cause des monstruosités ; et ils étaient tout naturellement conduits à cet aveu, puisqu’ils par-

  1. M. Chaussier avait plus anciennement rangé les monstruosités sous sept titres, relativement à la grandeur, au nombre, à l’absence, aux connexions, à la soudure, à la consistance et à la couleur des parties. Voyez Description des principales monstruosités, etc., par MM. Moreau de la Sarthe et Regnault, in-folio, 1808 ; discours, page 18.