âmes ; il est probable qu’ils n’en ont pas davantage avec les anges, et on doute qu’ils connaissent à fond les mystères de la nature. Si les lexicographes devaient en parler, il faudrait qu’ils se bornassent à dire ce qui est vrai, c’est que SaintMartin était un fou, et qu’un Martiniste serait un charlatan dans le cas où il y aurait encore un Martiniste. »
SAINT-SIMON, né le 17 octobre 1760, mort le
19 mai 1826.
Nous n’avons point à retracer ici la biographie de ce chef d’une secte fameuse ; nous ne discuterons pas avec ses disciples sur la question de savoir jusqu’à quel point il appartient à la catégorie des fous littéraires ; nous n’entreprendrons point d’exposer sa doctrine ; renvoyons à cet égard aux ouvrages que signale M. J. Morel à la suite d’un long article inséré dans la Nouvelle Biographie générale, t. XLIII, col. 117-127.
Mentionnons les œuvres choisies de C.-H. de Saint-Simon, précédées d’un Essai sur sa doctrine. Bruxelles, 1859, 3 vol. in-12.
Le premier volume contient les Lettres cVun hàbibitant de Genève à ses contemporains, 1807, et X Introduction aux travaux scientifiques du XIX e siècle, 1807-1828. Dans ces écrits auxquels on n’accorda aucune attention, le futur apôtre poursuit les idées qui lui furent toujours si chères : une