temps à l’avance l’adjudication des bâtisses. Il rit, sans un mot, au grand-père facile, à des cafés de Paris, à l’amour d’une jolie fille qui prenait des proportions dans sa tête comme la conquête des femmes. Il se rappelait les scènes de son ancien collage, des histoires sèches et fanées et les noyait dans une joie soudaine qui sortait de sa tête, la débordait et faisait glou-glou comme le vin qu’on verse des bouteilles pleines. Il rit à cela, sentit sa peau, sa chair, son cœur, du bien-être encore, une poussée intérieure qui le grossissait jusqu’à l’éclatement et lui faisait mépriser tous les hommes et toutes les femmes dont il avait connaissance.
Quant à Marie, il y eut un fait qui la marquait. Raphaël quitta le régiment en septembre. Elle vécut chez son grand-père jusqu’au 15 octobre, date de son départ à Paris. Un de ses cousins vint les voir. Il était lieutenant de cavalerie. Il passa huit jours chez Basile. Il couchait dans une des chambres du haut, non loin de sa cousine. Il portait un uniforme moelleux, voyant, enrubanné comme un cœur de femme. Il entreprenait Marie, mettait la