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avait des relations en ville, eut vent qu’une chienne avait mis bas et qu’on ne savait pas où caser les petits. Il demanda l’un d’eux, on les lui présenta tous, et il choisit dans la bande une petite chienne blanche tachetée. Elle avait quinze jours, il l’apporta à la tante. Elle fut nourrie au biberon, on l’appela Diane ; elle grandit et devint pour eux tous une de ces vies de second ordre que l’on aime et qui vous font réfléchir. Marie se l’attacha à l’endroit même où s’attachait Raphaël. Lui, pour la voir, prit l’habitude d’aller chez Amélie. Maintenant c’était là qu’avaient lieu les rendez-vous.


Plus d’une année passa. La seconde année de régiment, Raphaël obtint une permission d’un mois et partit pour son pays. On était en septembre. Marie avait trouvé la maîtresse qu’il lui fallait et qui donnait des leçons, même pendant les vacances. Basile la laissait aller. Il suivait la pente et se mirait parfois dans une de ces anses où se calment les eaux courantes. On les aime davantage, d’avoir