Page:Philippe - Marie Donadieu, 1904.djvu/268

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Elle ajouta son adresse.

— Est-ce que ça va de cette façon ? demanda-t-elle.

— Mais oui, ça va bien. Tu ne veux pas te mettre à lui faire une déclaration !


Elle fut invitée à déjeuner.

Elle arriva vers onze heures. Une femme en peignoir blanc, chargée de cheveux qui, attachés au-dessus de la nuque, tiraient sa tête en arrière, une femme d’environ trente-cinq ans vint ouvrir, montrant deux larges yeux bleus qui vivaient sans détour à la façon des enfants. Marie fut prise par les deux mains et, sans un geste, entourée d’un souffle chaud qui l’entraîna et qui la fit choir quelques pas plus loin sur un siège bas jusqu’à ce que tout cela s’animât et lui vînt d’un seul coup.

— Oh ! Tiens ! Tiens ! Mets tes deux mains au-dessus de ma hanche. Ne dis pas que je ne t’aime pas. C’est là que bien souvent j’ai posé les miennes. Comprends-tu, ma fille ? Depuis dix-sept ans, tu es attachée à mes