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part que je sais que vous y prendrez. Je le voyois tous les jours : son esprit avoit tous les charmes de la jeunesse, & son cœur toute la bonté & la tendresse desirable dans les véritables amis. Nous parlions souvent de vous, & de tous les originaux de notre temps. Sa vie & celle que je mene présentement avoient beaucoup de rapport : enfin c’est plus que de mourir soi-même, qu’une pareille perte. Mandez-moi de vos nouvelles. Je m’intéresse à votre vie à Londres, comme si vous étiez ici ; & les anciens amis ont des charmes que l’on ne connoît jamais si bien que lorsqu’on en est privé.


LETTRE de Madame la Duchesse d’Aiguillon
à M. l’Abbé Comte de Guasco.
De Pontchartrain, ce 17 Février 1755.


Je n’ai pas eu le courage, Monsieur l’Abbé, de vous apprendre la maladie, encore moins la mort de