il étoit en colere contre cette mort barbare, qui, sans considérer ses projets & ses affaires, venoit ainsi déranger ses escabelles. On ne l’a jamais reçue avec tant de chagrin que lui ; cependant il a fallu se soumettre à ses loix : il a reçu ses Sacrements. Neuf jours après, son frere aîné le Duc de Crequi l’a suivi : ce fut hier matin, après une longue maladie. Voilà cette maison de Crequi bien abattue, & de grandes dignités sorties en peu de jours de cette famille. Le Duc d’Estrées est mort à Rome ; & le jour qu’on en reçut la nouvelle à Paris, la Duchesse d’Estrées sa belle-mère mourut aussi du reste de son apoplexie. Vous voyez bien que rien n’est si triste que cette Lettre. Si j’en écrivois souvent de pareilles, votre belle & bonne humeur, & cette gaieté si salutaire & si nécessaire, n’y pourroient pas résister.
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