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4o. Les citations fatiguent si elles sont trop fréquentes. J’aime mieux Mme. de Sevigné qui écrit à sa fille, je vous dirois un beau Vers du Tasse si je m’en souvenois, qu’un Pédant qui m’accable de Grec & de Latin. Du moins faut-il avoir soin d’ajouter un correctif, si l’on vient à citer trop souvent. M. de Voltaire finit ainsi une de ses Lettres à M. Brossette : Voilà bien du latin que je vous cite ; mais c’est avec des dévots comme vous que j’aime à réciter mon bréviaire.

Il est inutile d’observer que la Langue dont vous empruntez les expressions, doit être connue de ceux à qui vous écrivez : tout le monde sent bien qu’on ne parle que pour être entendu. Les Prédicateurs sont les seuls à qui l’on permette de citer du latin à des gens qui n’entendent que le françois.