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LETTRE de M. le Chevalier de S Veran[1]
à Mme. la Marquise de ***.
A Paris, ce 2 Janvier 1753.


Des compliments, des étrennes, des vœux, c’est, Madame, toute la monnoie du jour. Mais comment avec cela puis-je m’acquitter à votre égard ? Des compliments ; vous en méritez sans doute plus que personne : il n’y a qu’un petit malheur, c’est que votre modestie vous les fait toujours refuser ; je pourrois ajouter aussi que je n’ai pas le talent de les bien faire. Pour des étrennes ; où en trouverais-je qui fussent dignes de vous ? Il ne me reste donc que des Vœux ; & ceux que je fais pour vous, Madame, sont les plus sinceres & les

  1. Il y a dans le Mercure de France plusieurs pieces de Vers sous son nom.