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appuyé encore sur vous que sur moi, & j’ai dit au Roi que vous prendriez la liberté de lui écrire, pour le remercier, n’osant pas lui venir donner la peine d’élever sa voix[1] pour vous parler. J’ai dit en propres, paroles : Sire, il a plus d’esprit que jamais, plus de zele pour Votre Majesté, & plus d’envie pour travailler pour votre gloire, qu’il n’en a jamais eu. Vous voyez enfin que les choses ont été réglées comme vous l’avez souhaité vous-même. Je ne laisse pas d’avoir une vraie peine de ce qu’il semble que je gagne à cela plus que vous. Mais outre les dépenses & les fatigues des voyages, dont je suis assez aise que vous soyez délivré, je vous connois si noble & si plein d’amitié, que je suis assuré que vous souhaiteriez de bon cœur que je fusse encore mieux traité.

  1. M. Boileau commençoit à devenir un peu sourd.