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montre ni suffisant ni railleur ; sans quoi, ce seroit, pour user d’une expression populaire mais énergique, ce seroit jetter de l’huile sur le feu.

Je répéterai ici une observation déjà faite par le P. Bouhours, dans ses Remarques sur la Langue Françoise ; c’est qu’on ne doit pas dire demander excuse, mais, faire excuse à quelqu’un. Il ajoûte que cela vient de ce qu’on ne peut pas répondre : je vous accorde excuse, mais, je reçois vos excuses. Je n’aime du tout point cette raison : sur ce principe, un étranger pourroit conclure aussi qu’il faut dire : je vous donne mes excuses. En fait de Langues soumises à l’usage & au caprice, il est dangereux de raisonner par des analogies : elles vous conduisent à l’erreur par les apparences du vrai.