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te, & priez pour celui que vous n’avez plus. Vous serez peut-être surpris de recevoir de pareils conseils d’un faiseur d’épigrammes : mais, Dieu merci, j’en ai porté la peine ; & je m’estimerois malheureux, si je n’en avois pas été puni.



LETTRE du même à M. Brossette,
sur la mort de son Epouse.
Vienne, le 30 Juin 1716.


Je vous demandois des nouvelles, Monsieur ; hélas ! je ne songeois guere à la douleur que devoit me causer la premiere que je recevrois de vous. J’ai senti la perte que vous m’apprenez, comme vous la sentez vous-même. Il est bien naturel de compatir aux malheurs de son ami ; mais le vôtre me toucheroit par ses circonstances, quand il ne regarderoit qu’une