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tristes séparations pourroient dégoûter du monde ceux qui n’en sont pas déjà dégoûtés ; mais du moins elles nous font voir qu’il ne faut s’attacher qu’à Dieu, qui ne finit point, & qui seul doit remplir les vuides qui se font dans nos cœurs par la perte des personnes qui nous sont cheres. Je vous prie, Monsieur, de me pardonner cette petite moralité qui m’est échappée. Je sais que les sentiments de la Religion prévalent en vous à ceux du sang & de la Nature, & qu’on ne peut rien ajouter aux réflexions que vous avez faites & que vous faites tous les jours sur les fragilités & les miseres de cette vie. Je ne puis que vous assurer que je prends part à votre perte, que je compatis à votre douleur, & que je suis toujours, &c.