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me ma vie. Je fais marcher mon profond respect après les sentiments les plus tendres ; ce n’est point le cérémonial de la Cour, mais c’est celui du cœur.



LETTRE de M. le Comte de Bussy
au Comte d’Eg…
A Bussy, le 7 août 1668.


Je vous rends mille grâces de toutes les peines que vous avez prises pour moi, & de ce que vous vous êtes employé avec tant de chaleur pour mes affaires, dans une conjoncture où vous avez tant de raisons de parler pour vous. Pour moi, je suis un pauvre Diable égaré, qui ai toutes les peines du monde à retrouver le bon chemin, & qui, quand j’y serois rentré, n’ai pas assez de jour pour arriver au gîte ; de sorte que je vis au jour la journée, sans crainte & sans