Page:Philipon de La Madelaine - Modèles de lettres.djvu/237

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



LETTRE de Mme. de S. Geran
à Mme. de Maintenon


Point de procédé, Madame, plus généreux que le vôtre : à mon insu vous demandez une grace pour moi ; vous l’obtenez, & vous laissez à M. de Pontchartrain à[1] me l’apprendre. En vérité, la somme dont le Roi augmente ma pension, est trop considérable. Je n’aspirois qu’à une vie commode, & vous m’en procurez une agréable. Il me seroit bien difficile de vous exprimer ce qui se passe dans mon cœur sur vos bontés pour moi ; il en est pénétré, & je ne puis m’empêcher de vous dire tout grossiérement, que je vous aime com-

  1. Vous laissez à à est bien dur. Il valoit mieux, dire : vous laissez à M. de Pontchartrain le soin de me l’apprendre. Je fais cette note pour les jeunes gens & les étrangers, à qui ce Recueil est principalement destiné.