Page:Philipon de La Madelaine - Modèles de lettres.djvu/209

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

on est né avec une ame, d’avoir à refuser ; cependant l’indiscrétion de ceux qui demandent, & les circonstances où l’on se trouve, en font quelquefois une nécessité. Alors c’est à la politesse à adoucir le refus. On laisse entrevoir qu’il en coûte beaucoup de ne pouvoir pas obliger une personne pour laquelle on s’intéresse d’ailleurs ; on rejette sur les circonstances la nécessité où l’on est de refuser ; on assure qu’on souhaite & qu’on se flatte d’être plus heureux dans quelqu’autre occasion &c. Il est difficile qu’on ne trouve pas toujours quelque chose d’obligeant à répondre. Tous les hommes, sur-tout les gens en place, devroient dire à peu près comme cet[1] Empereur Romain : Il ne faut pas que personne se retire triste d’auprès de moi.

  1. Titus