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tres les sentiments d’amour & d’admiration qu’il a pour le Roi ? J’ose dire que les grands Seigneurs m’ont bien plus recherché que je ne les recherchois moi-même : mais dans quelque compagnie que je me sois trouvé, Dieu m’a fait la grâce de ne rougir jamais, ni du Roi, ni de l’Evangile. Il y a des témoins encore vivants qui pourroient vous dire avec quel zele on m’a vu souvent combattre de petits chagrins qui naissent quelquefois dans l’esprit des gens que le Roi a le plus comblés de ses graces. Hé ! quoi, Madame, avec quelle confiance pourrai-je déposer à la postérité que ce grand Prince n’admettoit point les faux rapports contre les personnes qui lui étoient les plus inconnues, s’il faut que je fasse moi-même une si triste expérience du contraire ?

Je vous assure, Madame, que l’état où je me trouve est très-digne de