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core que vous ne perdrez jamais le souvenir de ce que vous devez à ceux qui vous ont dirigé dans l’école que vous quittez, & principalement à ce Citoyen vertueux que ses grandes qualités ont, pour ainsi dire, associé à l’œuvre immortelle de ce regne. Je vous aimerai alors de tendresse & de fierté ; & tandis que confinée dans un Château, je partagerai ma vie entre les soins de mon sexe & des amusements littéraires, je vous perdrai de vue dans le chemin de la gloire. Vous cueillerez des Lauriers, & votre sœur disputera aux jeux floraux leurs couronnes. Elle s’élèvera peu à peu à un style plus noble ; & si vous devenez jamais un grand guerrier, vous lui apprendrez à vous chanter, & vous aurez de sa part un poëme. Je meurs d’envie d’avoir quelque jour ce talent, & vous sentez par-là ce que mon ambition vous demande. Adieu, mon