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4o. Je fuirois les passions. Je les crois au moins une treve à nos devoirs. Cependant comme il seroit peu raisonnable d’aller sur ce point jusqu’au précepte, je ferois en sorte de n’avoir dans mes goûts que des objets respectables : c’est le seul moyen de restituer par un côté, ce que l’amour fait toujours perdre de l’autre à l’exacte vertu.

J’allois mettre 5o mon cher Frere, mais la crainte de faire un sermon m’arrête ; & puis-je me persuader qu’il faut de courtes leçons aux grands courages. C’est ainsi que mon ame se plaît à parler à la vôtre, & j’entre à merveille, comme vous voyez, dans l’éducation que vous avez reçue.

Il faut pourtant que j’ajoûte à mes avis le pouvoir de l’exemple ; je suis assez heureuse pour le trouver dans notre sang. De tels exemples sont, comme vous savez, des commandements absolus : je ne sais si c’est cette