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celui qui nous gouverne a jetté les yeux sur la pauvre noblesse de son Royaume. Son ame s’est ouverte au mouvement le plus généreux ; il a adopté sur le champ une foule d’enfans illustres & infortunés. Un édit plein de grandeur leur a imprimé sa protection Royale, & a consolé par cet appui, les manes plaintifs de leurs Peres.

Bénissons, mon cher Frere, les circonstances qui ont fait éclore un acte aussi grand dans les premières années de votre vie. Dix ans plus tard, ce bienfait n’eût existé que pour vos concitoyens ; mais bénissons sur-tout ces ames vraiment héroïques qui ont embrasse & exécuté un projet aussi noble & aussi paternel.

Vous voilà donc, grâces à cet établissement, muni des leçons de l’honneur le plus pur & des plus belles lumieres. Votre éducation a été une