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vous n’avez pas. Cet homme que vous consultez, devient alors un autre vous-même, & ses connoissances ne font plus avec les vôtres qu’une même masse de lumieres, qui vous éclaire & vous conduit.

On insiste toujours sur l’inutilité qu’il y a de consulter, & l’on parle fort peu de la maniere de donner des conseils. Celle-ci est pourtant plus difficile que l’autre n’est nécessaire.

La première regle, c’est de ne donner aucun avis qu’on ne vous l’ait demandé, à moins que votre situation ne vous en fasse un devoir. Un pere doit des conseils à ses enfants, un maître à ses disciples, un ami en doit à son ami. Hors de là, ne parlez pas qu’on ne vous consulte.

« Un gueux des environs de