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n’est pas une raison qui puisse dispenser d’une réponse : tout au plus c’est un prétexte de la différer. Je ne sais qu’une chose qui puisse justifier ce procédé ; ce sont ces manques d’égards qu’on ne sauroit rejeter, ni sur l’ignorance, ni sur la bonne intention de celui qui écrit. Personne n’est tenu de répondre à une sottise. Le mal est que l’on se formalise quelquefois trop aisément. Il n’avoit pas fait une faute ce Militaire qui, en écrivant au Ministre de la guerre Louvois, l’appelloit Monsieur, ce n’étoit qu’une ignorance du cérémonial ; cependant il ne reçut point de réponse. Il récrivit, se corrigea, donna du Monseigneur ; mais M. de Louvois qui avoit encore sur le cœur la première Lettre, différoit de répondre. Le Militaire désespéré