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près de m’outrager ; mais j’entends une voix qui dit : Il faut marcher malgré vous ; ou bien, si vous ne voulez pas, il faut mourir, qui est une autre extrémité à quoi la nature répugne. Voilà pourtant le sort de tout ce qui avance un peu trop ; mais un retour à la volonté de Dieu, & à cette loi universelle qui nous est imposée, remet la raison à sa place, & fait prendre patience. Prenez-la donc aussi, ma très-chère, & que votre amitié trop tendre ne vous fasse point jetter des larmes que votre raison doit condamner.



LETTRE de Mme. de Sevigné à M. de Coulanges,
en lui apprenant la mort de M. de Louvois.
A Grignan, le 26 Juillet 1691.


Je suis tellement éperdue de la nouvelle de la mort très-subite de M. de Louvois, que je ne sais