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saisissent les moyens si purs et si abondants que leur présente pour cela l’Église orientale.

Maintenant vous désirez, sans doute, savoir comment je jugerai l’autre moitié de la chrétienté actuelle. Mais je ne la juge point, je la regarde seulement les yeux fixés sur ce qui s’y passe, et je vois comment le chef et le maître de l’Église, Jésus-Christ, guérit les nombreuses et profondes morsures de l’ancien serpent dans toutes les parties et dans tous les membres de ce corps, appliquant un remède tantôt doux, tantôt fort, même le fer et le feu, pour amollir les endurcissements, extraire le venin, épurer les plaies, détacher les excroissances informes, renouveler l’esprit et la vie dans les jointures engourdies et demi-mortes. Tout cela me fortifie dans la foi que la puissance de Dieu triomphera enfin complétement des infirmités humaines, fera prévaloir le bien sur le mal, l’unité sur la division, la vie sur la mort. Bref, la foi et l’amour excitent et nourrissent en moi le zèle pour la sainte Église orientale ; l’amour, l’humilité et l’espérance m’enseignent la tolérance envers les dissidents. Je dois ainsi suivre fidèlement l’esprit de l’Église orientale qui, au commencement de chaque service divin, prie le Seigneur non-seulement pour la prospérité des saintes Églises de Dieu, mais aussi pour la réunion de tous.

S. — Mais nous avons déjà perdu de vue notre accusateur français.

C. — Nous ne trouvons plus chez lui qu’une condamnation contre l’Église orientale.

« Par conséquent, dit-il, se séparer de l’Église qui reconnaît le pape pour chef, c’est se séparer de la vraie Église de Jésus-Christ ; c’est être schismatique. Donc