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enquêtes les affaires de la destitution des évêques ; mais il faut remarquer ce qui suit :

1° On voulait bien que le concile de Sardique fût un concile œcuménique ; mais parce que, à l’ouverture même de cette réunion, les évêques d’Orient se séparèrent de ceux d’Occident et n’y assistèrent pas, ce concile n’était qu’un concile particulier ou local, comme l’a toujours considéré l’Église orientale.

2° L’authenticité de ces canons est fort douteuse, parce qu’ils sont restés longtemps inconnus dans les Églises d’Orient et même dans celles d’Afrique qui dépendaient du siége épiscopal de Rome ; mais le quatrième canon du concile de Sardique portait des traces évidentes de fraude, quand, au temps du pape Zozime, il fut présenté aux évêques d’Afrique comme un des canons du concile œcuménique de Nicée ; laquelle fraude aussi a été démontrée par le concile de Carthage, dans ses épîtres aux papes Boniface et Célestin.

3° Les canons du concile de Sardique, même en reconnaissant toute leur autorité, comme étant ceux de l’Église particulière de Rome, ne donnent au pape, que l’autorité sur les évêques de l’Église occidentale, de même qu’une autorité égale est réservée, par le neuvième et le dix-septième canon du quatrième concile œcuménique, au patriarche de Constantinople sur les évêques orientaux et sur les métropolitains qui ressortissent à son patriarchat.

S. — Voyons, ne trouveriez-vous pas encore quelque chose dans la continuation du raisonnement du catéchiste français ?

C. — Il dit plus loin : « Photius lui-même, qui a jeté les premières semences de la division, n’en disconvenait pas (c’est-à-dire de la primauté du pape). »