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tel ; mais puisque la chrétienté occidentale s’obstine à ne pas lui reconnaître ce caractère, l’Église orientale, en vue de l’accord œcuménique, en maintient sept que l’Église occidentale aussi ne saurait rejeter. Il nous suffit donc de voir l’inviolabilité de la confession générale de foi ou du symbole confirmée par ces sept conciles. Or cette inviolabilité du symbole, l’Église orientale l’observe religieusement jusqu’ici, de même qu’elle maintient, quant à sa constitution ecclésiastique, tout ce qui est prescrit par les sept conciles œcuméniques, et uniquement cela. Par conséquent, en ce qui concerne la confession de foi générale et la constitution, l’Église orientale actuelle et l’Église ancienne œcuménique sont une seule et même Église.

Or, comme j’ai déjà dit que l’Église romaine s’est séparée, quant à sa confession de foi, de l’ancienne Église œcuménique, il est donc juste de dire aussi que c’est l’Église romaine qui s’est séparée de l’Église orientale, et non pas l’Église d’Orient de celle de Rome, comme le dit le catéchiste français.

S. — Je vois qu’en renversant une seule phrase on réduit à rien toute la question de la séparation de l’Église orientale de la vraie Église de Jésus-Christ. Il me semble pourtant que dans le raisonnement du catéchiste français sur ce sujet il y a des choses dignes d’un examen plus spécial.

C. — Eh bien ! poursuivons notre examen. L’auteur français continue :

« Il est certain qu’alors les Grecs reconnaissaient le pape pour chef de l’Église ; cela paraît par les sept conciles généraux qui se sont tenus en Orient, et où la primauté du pape a été authentiquement reconnue. »

Dans ces paroles je trouve le syllogisme suivant :