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« Imago simillima cogitationis ejus. » L’image la plus fidèle de cette pensée.

« Voluntatem de cogitatione procedere. » La volonté procède de la pensée.

« Cogitationis imaginem. » L’image de la pensée.

Mais l’édition de Venise de l’an 1552 contient, sur ce passage, l’observation suivante : « Vetera interim loco cogitationis habent cognitionis. » Cependant dans les anciens manuscrits, au lieu de : de la pensée, on lit : de la connaissance.

De même dans l’édition de Paris, de l’an 1679, et dans celle d’Anvers, de l’an 1700, il y a, sur le même passage, la remarque suivante : « Omnes prope MSS. cognitionis ejus. Et infra : de cognitione procedere. Ac paulo post : cognitionis imaginem ; c’est-à-dire : Presque tous les manuscrits portent : de cette connaissance ; et plus bas : procède à la connaissance ; et plus loin : l’image de la connaissance.

Jugez maintenant quelle est la version que j’ai dû suivre, celle des anciens manuscrits et presque de tous les manuscrits, ou bien celle des éditeurs qui ne disent même pas pourquoi ils n’ont pas imprimé le passage en question tel qu’il se trouve dans les anciens manuscrits et presque dans tous les manuscrits ?

S. — Les éditeurs sont en effet très-suspects d’avoir accordé la préférence à la version infidèle, pour corroborer leur opinion.

C. — Ils sont d’autant plus suspects que, non-seulement ils n’ont respecté ni l’antiquité ni la majesté des témoignages favorables à l’autre version, mais n’ont même pas voulu remarquer que la version adoptée par eux défigure et altère le sens du texte. Ils lisent :

« Sed ex illo quod novimus cogitatio nostra formetur