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S. — Plus que par des liens de gratitude ! Je suis uni à l’Église orientale par les saints sacrements que j’ai reçus d’elle et par l’engagement que j’ai pris en confessant sa foi à mon baptême.

C. — Soit ! Mais je voulais d’abord vous parler de la reconnaissance que vous lui devez. Vous êtes-vous déjà entièrement acquitté à cet égard ?

S. — Non ; je n’ai pu le faire.

C. — Vous le pouvez toujours par l’obéissance.

S. — Je suis prêt à obéir sincèrement à l’Église orientale, si je suis persuadé que son autorité sur moi plaît à Dieu ; car « il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes[1]. »

C. — Puisqu’il vous plaît ainsi, appliquons à notre sujet ces paroles apostoliques : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. » Elles signifient, à ce qu’il me semble, que, lorsque nous nous sentons obligés d’obéir à quelque pouvoir sur la terre, nous ne lui devons soumission qu’autant qu’il n’exige pas de nous ce que Dieu défend.

S. — C’est parfaitement juste.

C. — Mais qu’exige donc de vous l’Église orientale ?

S. — Elle exige, à ce que je pense, que je croie comme elle croit elle-même, et que je vive conformément à ses préceptes.

C. — Pour me servir d’autres paroles, elle exige que vous croyiez et que vous riviez comme elle s’exprime dans le symbole nicéno-constantinopolitain et comme elle le présent dans les dix commandements.

S. — Soit.

C. — Répondez donc maintenant : Est-ce que Dieu

  1. Actes, v, 29.