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aussi dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera aussi délié dans le ciel. (Matth. xviii, 18.) Après sa résurrection il leur accorde en réalité ce pouvoir lorsqu’il dit : Recevez le Saint Esprit : les péchés seront remis à ceux à qui vous les remettrez, et ils seront retenus à ceux à qui vous les retiendrez. (Saint Jean, xx, 22, 23.)

Q. Qu’exige-t-on d’un pénitent ?

R. Qu’il éprouve de la contrition d’avoir péché, qu’il ait une ferme résolution d’amender sa vie, enfin qu’il possède la foi en Jésus-Christ, et qu’il se confie entièrement en sa miséricorde.

Car la tristesse qui est selon Dieu, produit pour le salut une pénitence stable. (II. Corinth. vii, 10.)

Lorsque l’impie aura quitté son impiété, et qu’il aura fait ce qui est droit et juste, il vivra dans sa justice. (Ézéchiel, xxxiii, 19.)

Tous les prophètes lui rendent témoignage (à Jésus-Christ) que tous ceux qui croiront en lui recevront par son nom la rémission des péchés. (Actes, x, 43.)

Q. N’y a-t-il pas encore d’autres moyens préparatoires pour seconder l’œuvre de la pénitence ?

R. Oui ; tels sont l’abstinence et la prière.

Q. L’Église n’a-t-elle pas encore un moyen particulier pour purifier des souillures du péché et rétablir la paix dans la conscience du pécheur repentant ?

R. Oui, c’est d’imposer certaines pénitences canoniques.

Q. Qu’est-ce qu’une pénitence canonique ?

R. Ce mot en grec (ἐπιτίμιον) signifie interdiction ou injonction (II. Corinth. ii, 6). Sous cette dénomination l’Église prescrit au pénitent certains exercices pieux ou privations qui servent à effacer les traces de ses péchés, et l’aident à surmonter des habitudes vicieuses ; telles sont le jeûne et l’absti-