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DU CINQUIÈME ARTICLE DE FOI.


Q. Quelle est la preuve irrécusable de ce que les souffrances et la mort de Jésus-Christ ont opéré notre salut ?

R. Sa résurrection qui a été le gage certain de la bienheureuse résurrection qui nous attend.

Mais maintenant Jésus-Christ est ressuscité d’entre les morts, et il est devenu les prémices de ceux qui dorment. (I. Corinth. xv, 20.)

Q. Que doit-on penser de l’état intermédiaire où se trouvait Jésus-Christ entre l’instant de sa mort et sa résurrection ?

R. Le cantique suivant de l’Église nous en instruit : « Ton corps était dans le sépulcre, ton âme dans les enfers et avec le larron en paradis, pendant que tu t’asseyais, ô Christ, sur ton trône avec le Père et le Saint-Esprit. Car ta majesté remplit toutes choses et n’a point de bornes. »

Q. Qu’est-ce que l’enfer ?

R. Le mot grec hades (ᾅδης), enfer, suivant l’étymologie grecque, signifie lieu privé de lumière. La doctrine chrétienne entend sous cette dénomination une prison spirituelle, ce qui veut dire la situation des esprits rendus incapables par le péché de contempler la face de Dieu, et de jouir de la lumière et de la félicité qui en sont inséparables. (Voyez Jud. i, 6.)

Q. Pourquoi Jésus-Christ est-il descendu aux enfers ?

R. Pour y annoncer que la mort était vaincue, et libérer les âmes qui y attendaient avec foi et confiance son avénement.

Q. En est-il fait mention dans l’Écriture ?

R. Le passage suivant y fait allusion : Puisque Jésus-Christ