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Seigneur. (Prov., xv, 26.) C’est pour cela que nous devons nous purifier de toute souillure intérieure et cachée, comme nous l’enseigne l’Apôtre : Purifions-nous de tout ce qui souille le corps ou l’esprit, achevant l’œuvre de notre sanctification dans la crainte de Dieu. (II. Corinth. vii, 1.)

En second lieu, parce que, pour prévenir les œuvres du péché, il faut commencer par les pensées et les désirs qui en sont le principe ; car, semblables à une graine, ce sont elles qui produisent les mauvaises actions dont le germe est en elle. Car c’est du cœur, dit l’Évangile, que partent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les fornications, les larcins, les faux témoignages, les blasphèmes et les médisances. (Matth. xv, 19.) Chacun est tenté par sa propre concupiscence, qui l’emporte et qui l’attire dans le mal. Et ensuite, quand la concupiscence a conçu, elle enfante le péché ; et le péché étant accompli engendre la mort. (Jacques, i, 14, 15.)

Q. En nous défendant de convoiter ce qui appartient à notre prochain, de quelque genre que ce soit, quelle passion proscrit ce commandement ?

R. L’envie.

Q. Quelle défense expresse contiennent ces paroles : Vous ne désirerez point la femme de votre prochain ?

R. Elles défendent les pensées et les désirs sensuels, ou l’adultère caché et d’intention.

Q. Et par les paroles suivantes, que nous prescrit le Seigneur : Vous ne désirerez point la maison de votre prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune de toutes les choses qui lui appartiennent ?

R. Elles contiennent l’injonction de fuir et de déraciner en soi toute pensée et tout désir intéressé ou ambitieux.

Q. Quels devoirs, correspondants à chacune des défenses que nous avons mentionnées, nous impose le dixième commandement ?