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Q. Quels péchés nous défend le troisième commandement ?

R. 1. De blasphémer ou d’insulter Dieu en paroles.

2. De murmurer contre Dieu ou de nous plaindre de la Providence.

3. De tourner en dérision des objets sacrés ou de les outrager.

4. De se laisser aller aux distractions pendant la prière.

5. De jurer faussement ou d’affirmer par serment ce qui n’est pas.

6. Le parjure enfin, lorsqu’on viole un serment juste et légitime.

7. La violation des vœux faits à Dieu.

8. Les jurements inconsidérés, ou l’emploi du serment légèrement dans les conversations ordinaires.

Q. Ne trouve-t-on pas dans l’Écriture sainte une défense expresse de l’emploi du nom de Dieu dans les conversations journalières ?

R. Le Sauveur nous enseigne : Et moi je vous dis que vous ne juriez en aucune sorte. Mais contentez-vous de dire : cela est, cela est ; ou cela n’est pas, cela n’est pas : car ce qui est de plus vient du mal. (Matth. v, 34-37.)

Q. Ne doit-on pas conclure de ces paroles du Sauveur que tout serment, même dans les affaires publiques, nous est défendu ?

R. Saint Paul en parle ainsi qu’il suit : Car comme les hommes jurent par celui qui est plus grand qu’eux, et que le serment est la plus grande assurance qu’ils puissent donner pour terminer tous leurs différends, Dieu voulant aussi faire voir avec plus de certitude aux héritiers de la promesse la fermeté immuable de sa résolution, a ajouté le serment à sa parole. (Hébreux, vi, 16, 17).

Il résulte du passage précité que si Dieu lui-même, pour