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lettres elles nous présentent des figures et des objets visibles. (Voyez saint Grégoire le Grand, Lettres, livre ix, lettre 9me à Sérénius évêque.)

Q. Dans quelle disposition d’esprit doit-on considérer les images ?

R. En fixant nos regards sur elles, nous devons contempler en esprit Dieu ou les Saints qu’elles nous retracent.

Q. De quel nom nomme-t-on le péché directement contraire au second commandement ?

R. On l’appelle idolâtrie ou adoration des idoles.

Q. Ne pèche-t-on pas autrement encore contre le second commandement ?

R. En outre de l’idolâtrie grossière et palpable, il y en a une plus raffinée et dont chacun de nous peut se rendre coupable, puisqu’elle divinise nos propres passions, telles que :

1. La cupidité, ou avarice.

2. La sensualité, ou gourmandise, et ivrognerie.

3. L’orgueil, qui comprend aussi la vanité et l’amour-propre.

Q. Pourquoi l’amour du gain est-il une sorte d’idolâtrie ?

R. Saint Paul dit en propres termes, que l’avarice est une idolâtrie. (Coloss. iii, 5.) Car l’homme qui se livre à cette passion la sert plus qu’il ne sert Dieu.

Q. Si le second commandement proscrit l’avarice, quelles vertus opposées à ce défaut nous enseigne-t-il ?

R. Le désintéressement et la générosité.

Q. Pourquoi la sensualité est-elle aussi une idolâtrie ?

R. Parce que ceux qui s’y abandonnent aiment par-dessus tout et se délectent dans les jouissances corporelles et sensuelles, et font leur Dieu de leur ventre comme dit l’Apôtre, ou autrement dont l’idole est leur ventre (Philip. iii, 19.)

Q. Si le second commandement défend la sensualité, quelles sont les vertus contraires qu’il nous enseigne ?