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être la victime de propitiation par la foi qu’on aurait en son sang, pour faire paraître la justice qu’il donne lui-même en pardonnant les péchés passés. (Romains, iii, 22-25.)

Q. Qui sont ceux qui sont affamés et altérés de justice ?

R. Ceux qui, tout en aimant à faire le bien, ne se regardent pas comme justes, et n’ont pas pleine confiance dans leurs bonnes œuvres, mais se reconnaissent pécheurs et coupables devant Dieu. Ceux qui, par leur ardent désir et leur prière pleine de foi, témoignent qu’ils ont faim et soif de la justification par la grâce en Jésus-Christ.

Q. Quelle est la promesse donnée par le Seigneur à ceux qui sont affamés et altérés de justice ?

R. Qu’ils seront rassasiés.

Q. Que signifie ici la satiété ?

R. La satiété corporelle fait cesser la sensation de faim et de soif, le corps se sent fortifié par la nourriture matérielle. De même l’âme étant rassasiée, le pécheur sauvé de la condamnation éprouve un calme intérieur, et acquiert de nouvelles forces pour faire le bien, mais il en est redevable uniquement à la grâce qui justifie. Néanmoins l’âme créée pour jouir d’un bien-être indicible et infini, ne pourra être complétement rassasiée que dans une vie qui n’aura point de terme, selon l’expression du Psalmiste : Je serai rassasié, lorsque vous aurez fait paraître votre gloire. (Psaume xvi, 15.)


CINQUIÈME BÉATITUDE ÉVANGÉLIQUE.


Q. Quel est le cinquième précepte de la béatitude ?

R. Ceux qui la désirent doivent être miséricordieux.

Q. Comment ce précepte du Sauveur doit-il être mis à exécution ?

R. Par le moyen des œuvres de charité, tant dans les choses matérielles que dans l’ordre spirituel. Car, au dire