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Q. Et qui sont donc nos débiteurs ? ou ceux qui nous ont offensé ?

R. Ceux de nos semblables qui ne nous ont pas rendu ce qui nous revenait d’après la loi divine, comme, par exemple, si l’on nous a témoigné de l’inimitié au lieu de l’amour du prochain que Dieu exige de chacun de nous.

Q. Comment, malgré la justice divine que nous offensons, pouvons-nous espérer la rémission de nos dettes envers Dieu ?

R. Par la médiation de Jésus-Christ.

Car il n’y a qu’un seul Dieu et un médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, qui s’est livré lui-même pour la rédemption de tous. (I. Timoth. ii, 55.)

Q. Si nous demandons à Dieu le pardon de nos offenses et que nous-mêmes nous ne pardonnons pas à ceux qui nous ont offensés, qu’en résultera-t-il ?

R. Que nous n’aurons pas obtenu ce pardon. Car si vous pardonnez aux hommes les fautes qu’ils font contre vous, votre Père céleste vous pardonnera aussi vos péchés. Mais si vous ne pardonnez point aux hommes lorsqu’ils vous ont offensés, votre père ne vous pardonnera point non plus vos péchés. (Matth. vi, 14, 15.)

Q. Pourquoi Dieu ne nous pardonne-t-il nos iniquités qu’à mesure que nous pardonnons à ceux qui nous offensent ?

R. Parce qu’en ne pardonnant pas à notre prochain nous nous montrons méchants et rancuneux et nous séparons par là nous-mêmes de la bonté et de la miséricorde infinie de Dieu.

Q. Quelle disposition intérieure est exigée de ceux qui prient, par les paroles suivantes de l’Oraison dominicale : Comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ?

R. Elles exigent une absence totale de haine ou de colère contre qui que ce soit, et la paix avec tous, la charité pour tous. Si donc lorsque vous présentez votre offrande à l’autel vous