LIVRE SECOND. — 15. 16 ET 17.29
« Quantæ dementiae
putatis vos esse,
qui non dubitatis
credere vestra capita
cui nemo commisit
pedes calceandos ? »
Dixerim vere
hoc pertinere ad illos
quorum stultitia
est quæstus impudentiæ.
« De quelle folie
pensez-vous vous être,
vous qui n’hésitez pas
à confier vos têtes (personnes)
à un homme à qui personne n’a confié
ses pieds pour-être-chaussés ? »
Je dirais (pourrais dire) avec vérité
ceci se rapporter à ces (certaines) gens
dont la sottise
est un profit pour l’impudence.
16.LE VIEILLARD ET L ANE.
In principatu civium
commutando
pauperes mutant nil
praeter nomen domini .
Hæc parva fabella
indicat id esse verum.
Senex timidus
pascebat asellum in prato.
Is territus
clamore subito hostium
svadebat asino fugere,
ne possent capi.
At ille lentus :
« Num putas, quæso,
victorem impositurum mihi
binas clitellas ? »
Senex negavit.
« Ergo quid refert mea
cui serviam,
Cum portem
meas clitellas ?"
Dans le gouvernement des citoyens
en-train-d’être-changé,
les pauvres ne changent rien,
excepté le nom de leur maître.
Cette petite fable-ci
montre la-chose-en-question être vraie.
Un vieillard craintif
faisait-paître son âne dans un pré.
L’homme-en-question effrayé
par la clameur soudaine des ennemis
conseillait à l’âne de fuir,
pour qu’ils ne pussent être pris.
Mais celui-là indifférent (avec indifférence :
« Crois-tu, je te prie,
le vainqueur devoir-imposer à moi
double bât ? »Le vieillard nia (dit que non).« Eh-bien-donc qu’importe à moi
qui je serve,
du moment que je porte
mon bât ? »
17.— LA BREBIS, LE LOUP ET LE CERF EMPRUNTEUR.
Cum fraudator
advocat sponsum
Quand un fourbe
appelle pour-être-ses-répondants