28FABLES DE PHÈDRE.
« Quantæ putatis esse vos dementiæ,
Qui capita vestra non dubitatis credere
Cui calceandos nemo commisit pedes ? »
Hoc pertinere vere ad illos dixerim
Quorum stultitia ëst quæstus impudenliæ.
16.— LE VIEILLARD ET L’ÂNE.
In principatu commutando civium
Nil præter domini nomen mutant pauperes.
Id esse verum parva haec fabella indicat.
Asellum in prato timidus pascebat senex.
Is hostium clamore subito territus
Svadebat asino fugere, ne possent capi.
At ille lentus : « Quaeso, num binas mihi
Clitellas impositurum victorem putas ? »
Senex negavit. « Ergo quid refert mea
Cui serviam, clitellas cum portem meas ? »
17.— LA BREBIS, LE LOUP ET LE CERF EMPRUNTEUR.
Fraudator homines cum advocat sponsum improbos,
ajouta cette conclusion : « Jusqu’où croyez-vous que vous poussez
l’extravagance, vous qui n’hésitez pas a confier vos têtes à un
homme à qui personne n’a voulu donner ses pieds à chausser ? »
Cette fable s’applique, je pourrais dire avec vérité, à certaines
gens dont la sottise fait la fortune des effrontés.
16.-— LE VIEILLARD ET LANE.
Dans un changement de gouvernement, il n’v a que le nom du
maître qui change pour les pauvres. C’est une vérité que prouve
la petite fable suivante.lin vieillard craintif faisait paître son âne dans une prairie ;
épouvanté par les cris soudains des ennemis, il engage l’ane à
fuir avec lui pour empêcher qu’on ne les prenne. Mais l’âne’, sans
s’émouvoir : « Crois-tu. je te prie, que le vainqueur me fasse
porter double bât ? — Non. répondit le vieillard. — Eh bien alors,
que m’importe qui je servirai, du moment que je continuerai à
porter mon bât accoutume ? »
17.— LA BREBIS, LE LOUP ET LE CERF EMPRUNTEUR.
Quand un fourbe a recours, pour lui servir de caution, à des