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LIVRE PREMIER. — 13 ET 14. 25
Tunc moriens dicitur

edidisse hanc vocem :
« 0 ! me infelicem,

qui intellego nunc demum

quam quæ despexeram

fuerint utilia mihi,

et quantum quæ laudaram

habuerint luctus.»

Alors en-mourant il est rapporté

avoir émis (dit) cette parole-ci :
« 0 ! moi malheureux, qui comprends en-ce-moment seulement

combien les-choses-que j’avais méprisées

ont été utiles à moi.
et combien les-choses-que j’avais louées

ont eudedeuil (m’ontcausédemalheur). »
14.— LE CORBEAU ET LE RENARD.
Qui gaudet se laudari

verbis subdolis

dat fere poenas

paenitentia turpi.
Cum corvus

residens arbore celsa

vellet
comesse caseum


raptum de fenestra,

vulpes ut vidit

coepit loqui blande sic :

« 0 corve, qui est nitor

tuarum pennarum !

quantum decorem geris

corpore et vultu !
Si haberes vocem,

nulla ales foret prior.»

At dum ille stultus

vult ostendere vocem,

emisit lato ore

caseum,
quem vulpes dolosa

rapuit celeriter

dentibus avidis.
Tunc demum

stupor deceptus corvi

ingemuit.

Celui-qui aime soi être loué

par des paroles cachant-un-piège

donneordinairementdespeines(estpuni)

par un regret honteux (mêlé de honte).
Un-jour-qu’un corbeau

posé (perché) sur un arbre élevé

voulait (se disposait à)

manger un fromage

enlevé (qu’il avait enlevé) d’une fenêtre,

un renard, au moment où il le vit,

se-mit-à parler d’une-manière-flatteuse

« 0 corbeau, quel est l’éclat [ainsi :
de tes plumes !
quelle-grande beauté tu portes (tu as)
sur ton corps et dans ta physionomie !
Si tu avais de la voix,
aucun oiseau ne serait supérieur à toi.»
Mais pendant-que celui-là sot (sottement)
veut montrer sa voix,
Il laissa-tomber de son large bec
le fromage,
lequel le renard rusé
saisit promptement
de ses dents avides.
Alors seulement
la stupidité trompée du corbeau 
gémit.