Page:Phèdre - Fables, trad. Panckoucke, 1864.djvu/98

Cette page n’a pas encore été corrigée

50 PHÈDRE, FABLES.

cendre). Je ne sais qui du peuple s’écria : Se peut-il qu’un tel homme se donne une maison si petite ? « Plût au ciel, répondit Socrate, que je la remplisse de vrais amis !»

FABLE X

HISTOIRE ARRIVÉE SOUS LE RÈGNE D'AUGUSTE

La crédulité et l’incrédulité sont également dangereuses. Je vais en peu de mots montrer ces défauts. Hippolyte périt, parce qu’on crut sa belle-mère ; Troie succomba, parce qu’on ne crut point Cassandre. Il faut donc chercher scrupuleusement la vérité, ne point juger sottement et à tort. Mais, laissant des traditions presque fabuleuses, je vais vous rapporter un fait de nos jours. Un mari, qui chérissait tendrement sa femme, se disposait à faire prendre la robe virile à son fils. Son affranchi, espérant se substituer à l’héritier légitime, tira son patron à l’écart, lui dé-

fi populo sic nescio quis, ut fieri solet : Quaeso, tam aDgustam, talis vir, ponis domum ? UtinaiD, inquit, veris Iianc amicis implcam !

FABULA X

RES 6ESTA SUB AUGUSTO

Periculosum est credere, et non credcre. Utriusque exemplum breviter exponam rci.

Hippolytus obiit, quia novercx creditum est : Cassandrae quia non creditum, ruit Uium. Ergo exploranda est veritas multum, prius Quam stulta prave judicet sententia. Sed fabulosa ne vetustate elevem, Narrabo tibi, memoria quod factum est mea.

Maritus quidam quum diligeret conjugem Togamque puram jam pararet lilio, Scductus in secretum a liberto est suc, Speran.e haercdem suffici se proximum.