Page:Phèdre - Fables, trad. Panckoucke, 1864.djvu/228

Cette page n’a pas encore été corrigée



La corneille et l’urne

Une Corneille, pressée par la soif, aperçut une grande Urne au fond de laquelle se trouvait un peu d’eau. Après s’être longuement efforcée de renverser le vase à terre, pour étancher sa soif dévorante, dépitée de ne pouvoir y parvenir, elle imagine un expédient nouveau qu’elle met adroitement en usage : elle jette de petits cailloux dans l’Urne, et l’eau, basse d’abord, monte d’elle-même peu à peu et lui permet de se désaltérer sans peine.

Ainsi la réflexion, grâce à laquelle la Corneille en vint à ses fins est toujours plus puissante que la force.


Le laboureur et le taureau

Pour dompter un jeune Taureau impatient de tous liens et s’indignant de soumettre au joug sa tête indomptée, un Laboureur lui coupa les cornes avec sa serpe recourbée, et crut avoir ainsi