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% PHÈDRE, FABLES.

marqué, et, dès qu’il sera venu, ta vie expiera ton forfait. Et pour que cette flamme, entretenue par la piété en l'honneur des dieux, ne prête plus sa lumière à d’autres crimes, je veux qu’il soit désormais hors de l’atteinte des profanes.» C’est pourquoi maintenant il n’est plus permis d’allumer une lampe aux autels, ni de ranimer le feu sacré avec le feu des humains. Nul autre que l’auteur de cette fable ne peut expliquer tous les préceptes utiles qu’elle renferme. Elle nous montre d’abord que ceux que nous avons élevés deviennent souvent nos plus grands ennemis ; ensuite, que la colère des dieux, pour punir les crimes, attend le terme marqué par le destin. En dernier lieu, elle défend aux gens de bien d’avoir aucun rapport avec les méchants.

FABLE XII

LES RICHESSES SONT FUNESTES

C’est avec raison que l’homme de cœur méprise les richesses : car le coffre-fort éloigne les vraies vertus.

Olim quum adscriplus venerit pœnae dies. Sed ne ignis noster facinori prsBluceat, Per quem verendos excolit pielas Deos, Veto esse taie lumiais commercium.

Ita hodie nec lucernam de flamma Deum, Nec de lucerna fas est accendi sacrum.

Quot res conlineat hoc argumentum utiles, Non expUcabit alius, quam qui reperit. Significat primo sœpe, quos ipse alueris, Tibi inveniii maxime contraries : Secundo ostendit, scelera.non ira Deum, Fatorum dicto sed puniri tempore : Novissime interdicit, ne cum maleOco Usum bonus consociet uliius rei.

FABULA XII

MALAS ESSE DIVITIAS

Opes iiivisœ merito sunt forti viro, Quia dives arca veram laudem inlercipit.